Qui est Pierre-Jean ?

Cette biographie a été « légèrement » romancée.

A l’âge de 12 ans, Pierre-Jean commence déjà à se poser à des questions sur son avenir. Il cherche un métier bien payé. Il cherche la célébrité. Il veut soumettre son entourage à ses désirs. C’est ainsi qu’il choisira d’être réalisateur et s’entraîne alors à faire des films. Déjà à l’époque, il donnera une grande importance à ses tournages puisqu’il y sacrifiera ses camarades Paul et Stephane pour une scène de meurtre du film « Tueurs méchants » (à l’époque, Pierre-Jean ne sait pas qu’il existe des trucages).

En 2004, il prend beaucoup de plaisir à réaliser La soirée de l’angoisse. En effet, outre son prix au festival « Fais-toi ton cinéma » pourtant âgé de seulement 13 ans, il apprécie tout particulièrement de forcer les acteurs à l’appeler Monsieur pendant le tournage. C’est également à cette époque qu’il invente « Une erreur = Un coup de bâton », un châtiment qu’il exécute encore aujourd’hui lorsque un acteur rate une prise.

Un an plus tard, Pierre-Jean réalise avec plus de sérieux 4ème dimension, avec Florent Horn pour acteur principal ! Ce court métrage ne reçoit aucun prix lors du 7eme festival de « Fais-toi ton cinéma »… Pierre-Jean est fou de rage ! Il écrit sur son journal intime: « Je les enterrerai tous dans un puits radioactif ! »

En 2006, suite à une soirée alcoolisée et à un pari perdu qu’il regrette encore, Pierre-Jean et ses amis sont contraints de créer « Les Boulets » avant de se lancer dans la création du film « Songe funeste » durant l’été.

Lassé de ses amis, Pierre-Jean choisit de nouveaux acteurs dans « Je t’apporterai tout l’or du monde », « Promenade » et « Clefs des champs ».

Puis Pierre-Jean se met à boire. Devenu alcoolique à 18 ans, il perd son peu de crédibilité et le peu de soutien des acteurs qui se tournent vers un réalisateur américain Peter London. Malgré ce triste sort, Pierre-Jean n’abandonne pas l’idée d’ « humilier l’humanité entière ».

Puis il intègre un BTS audiovisuel pour obtenir une bourse et payer sa consommation accrue de liqueur. En 2009, Pierre-Jean se réveille un beau matin en déclarant avoir reçu un appel de dieu ! Réelle vision divine ou délires dues à la boisson; quoi qu’il en soit, un an après, Pierre-Jean réalise S’élever, son premier moyen-metrage (57 minutes). Malgré les appels répétés de nombreux diffuseurs, Pierre-Jean refusera toujours la sortie en salle de son film.

Le film n’a pas le succès international escompté. Pierre-Jean boude et fugue. Il prend son baluchon, un peu de semoule et un barbu puis quitte la France. Il rencontrera le temps, des roumains et la pluie. Il revient avec un docu retraçant ce voyage.

Ensuite, en automne 2012, après avoir travaillé trois mois à France 3, il intègre la chaine Air, l’autre télé, au Luxembourg. Monteur les six premiers mois, il devient réalisateur TV. Il travaille depuis deux ans dans l’entreprise lorsque, le 20 novembre 2014, l’un de ses collèges se demande : « Mais au fait, à quoi sert notre chaîne de télé ? » et ne trouve de réponses auprès de personne, ni chez les cadres, ni chez les employés. Alors pendant plusieurs semaines, on organise des centaines de réunions, des groupes de réflexion mais personne ne parviendra, hélas, à trouver une seule raison à la chaine Air d’exister. Air l’autre télé s’évapore.

Pierre-Jean récupère son baluchon, kidnappe Thomas et part avec lui en Amérique latine. Là encore, il tourne un documentaire sur l’Amérique latine, « ¡Vamos a America! ». Alors que Pierre-Jean envisage de vivre définitivement en Amérique, les autorités péruviennes décident de l’expulser. « Para réir » (« pour rigoler »), précisent-elles.

De retour à Souligny, dans son village natal, Pierre-Jean s’ennuie et décide de partir « à la conquête des femmes ». Il élabore alors une stratégie imparable : devenir chef d’entreprise afin d’être autorisé à porter un costume au quotidien et ainsi, plaire aux nanas. Il lance en 2016 son entreprise de communication, Média Bouquetin et obtient un mois plus tard le certificat n°241-B-4 délivré par la préfecture « autorisant le port d’un costard-cravate ». Pierre-Jean passe alors son temps à siroter des tisanes, assis sur son fauteuil, l’âme bien au chaud dans son complet bleu flambant neuf et il attend, heureux.

Ce bonheur sera de courte durée puisque, la même année, l’un de ses amis lui propose de réaliser un documentaire avec deux amis d’enfances. Plus précisément, un film sur un vieux, André Gorz. Pierre-Jean aime bien les vieux : il accepte. Après trois années de boulot, le film est terminé. Accompagné ou non, Pierre-Jean parcourt désormais régulièrement la France (et l’Europe) pour montrer le film Lettre à G. .

Vive le cinéma !